si réussir est un devoir, alors échouer est un droit

Lu dans l’Usine Nouvelle : » Fleur Pellerin, la ministre des PME et de l’Économie numérique, veut mettre fin à la stigmatisation de l’échec. Elle a déclaré, lors du Salon des entrepreneurs à Paris, vouloir modifier le dispositif de notation par la Banque de France des entrepreneurs ayant déposé le bilan. »

D’autres publient un éloge de l’échec comme il existe un éloge de la paresse ou un éloge de la sieste.

Provocation ? Discours pour rassurer, encourager l’esprit d’entreprendre quand l’économie déprime ? Promesse de politique ?

Alors que les résultats d’un sondage réalisé par l’Association Progrès du Management (APM) en 2011, montrent que plus de la moitié des managers français estiment que rebondir après un échec professionnel est particulièrement difficile. La perception que les managers français ont de l’échec est négative car tout échec est jugé suspect : il fait peur, il dévalorise.

Tous les paresseux du monde inventent et ont inventé mille stratagèmes pour obtenir ce qu’ils voulaient avec le moindre effort. Cela s’appelle productivité, art de déléguer, efficience.

Comment oser si l’on n’a pas ou ne s’octroie pas le droit de rater ? Comment innover ? Comment profiter de toutes les bonnes idées, de la créativité ?

« Le problème du modèle français, c'est qu'il ne laisse pas de chance à l'échec, alors qu'il est au cœur du progrès. Chez Technicolor, nous avons monté trois start-up en interne. Nous savions que deux d'entre elles étaient vouées à l'échec. Ce n'est pas grave ! Il faut accepter d'essayer et de ne pas réussir. L'échec doit être au cœur du management d'une boîte. Je cherche des managers qui ont raté des choses dans leur vie et qui ont appris de leur échec. J'ai moi-même raté beaucoup de choses, je ne regrette rien ». déclare F Rose patron de Technicolor dans le Point

Le post-it n’est-il pas né d’une monumentale erreur de 3M ? Un échec qui génère un chiffre d’affaires de 400 millions de dollars par an.

Si l’on apprenait non pas tant à réussir mais à surmonter l’échec, les freins, les contrariétés, la marche des entreprises en serait facilitée : managers et salariés moins stressés, innovation renforcée, processus clarifiés, nouveaux marchés conquis, banquiers rassurés.

Managers, essayez de reconnaître une erreur devant vos équipes, vous serez surpris de la force que cela vous donnera

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