Cette fois, je vous propose un jeu : dans le texte suivant, remplacer les mots touristes ou étrangers par clients. Puis examiner votre service client. Et le management des personnes chargées de ce service client. Vous pouvez aussi faire l'exercie avec le service client des autres. Si vous me lisez jusqu'au bout ce ce post, je vous dirai comment il est facile d'avoir un bon service client.
Quand il était comme ça, à moitié déprimé, Amadou en revenait toujours à la même rengaine : il ne comprenait pas les étrangers
Parfois, ils lui donnaient envie de rire, d’autres fois pas du tout. Oui, on avait besoin d’eux- ils faisaient parie, comme on disait de « notre infrastructure économique ». Les touristes étaient un élément fondamental pour la survie de l’économie locale- et c’est pourquoi il fallait être courtois à leur égard Mais, on n’est pas obligé de les aimer quand même ?
Il en avait aussi marre de lire dans les diverses notes de service placardées et d’entendre les directeurs des ressources humaines, les chefs de section, dire que ce serait bien moins difficile pour ceux qui arriveraient à les aimer vraiment. De la joie au travail pourquoi pas ? Mais apprendre à apprécier leurs manies, leur mépris,
L’argument était que, bien fait, l’exercice pouvait être accompli sans grand effort. Il s’agissait seulement d’un travail d’autohypnose. Et la méthode était d’une simplicité désarmante : il suffisait de répéter à voix basse, pendant un certain temps mais jusqu’à épuisement, jusqu’à ce que nos résistances finissent par s’épuiser : Je kiffe grave les touristes, je kiffe grave les touristes. Il suffisait de se le répéter au coucher, au réveil, pendant le sommeil, comme une litanie.
Non, il n’était pas non plus nécessaire de se mettre à genoux car les touristes n’étaient pas Dieu.Il était d’ailleurs improbable qu’il (Dieu) profite un jour de ces package weekends avec chambre et demi-pension comprise et l’usufruit des dix-neuf trous que l’hôtel mettait à la disposition de ses aimables clients. Oui, il était improbable que ce soit là son jeu.
(Extrait de Rui Zink, Le destin du touriste).
Pourquoi est-il si difficile d'avoir un bon service client ?
Réponse,c'est Rui Zink qui la donne : Très exigeante, la clientèle. Elle voulait du réalisme. de l'authencité. Et voilà, que faire si ce n'est lui donner de l'authenticité. Et du réalisme.
Le voyagiste de son histoire gruge ses clients, les trompe. Que peut faire un bon service client dans un tel cas ?