l’enjeu marketing du DIY

Pour faire une simple soupe dans les années 50, votre mère ou votre grand-mère prenait les légumes du jardin ou les achetait au marché, les épluchait avec un couteau ou un économe, les coupait et les faisait cuire dans une marmite avant de les mixer avec un presse purée : elle cultivait les vertus de l’économie (acheter le moins possible ; ne pas gâcher) et ne comptait pas son temps. Ses ustensiles lui venaient souvent de sa propre mère. Fait maison ? Bien sûr ! DIY ? Non !

Un peu plus tard, elle a utilisé une cocotte-minute SEB pour cuire les légumes plus vite. Un gain de temps pour une soupe encore maison

Dans les années 80, elle achetait des sachets Knorr ou Liebig au supermarché. Il lui suffisait de chauffer de l’eau ou de réchauffer le contenu de la brique. Soupe industrielle soumise à moult contrôles sanitaires. Soupe vite servie.  Fin du fait maison

Dans les années 90, elle s’est fait livrer des sachets de soupe Picard achetés sur Internet. Tout aussi vite préparé, impression de fraicheur, valeur gustative recherchée.  Cela ressemble au fait maison ?

Depuis quelques années vous vous êtes inscrit à un des dix Atelier des chefs pour apprendre à faire un soupe, êtes allés acheter de jolies cocottes dans l’une des 22 boutiques Du Bruit dans la Cuisine, avez relevé d’un des mélanges d’épices Roellinger, avez cherché des légumes anciens dans une AMAP de préférence.

Fait maison ? certes et un peu plus : c’est cela, le DIY : le plaisir de faire. Le coût n'est pas un critère.

 Des marques fleurissent qui s’adaptent à la tendance : formidable opportunité .Ainsi Olivier Roellinger a cessé son activité traditionnelle de restaurateur étoilé à Cancale pour ouvrir ses boutiques, certainement plus rentables.

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