C’est la crise : le pouvoir d’achat recule. Pourtant 1 Français sur 5 déclare avoir les moyens de consommer (bonne nouvelle) mais ne pas avoir envie de consommer (mauvaise nouvelle). Pourquoi ?
1 Crainte de l’avenir ?
Plus de 80% des français se disent inquiets pour leur retraite, épargneraient-ils au détriment de la consommation ? Pas si certain, le taux d’épargne accuse une légère diminution en 2012, à un niveau équivalent à celui de 2004.
2 Peur de «se faire avoir » ?
Le sérum qui donne 10 ans de moins en 3 semaines, j’en aurais bien envie. Seulement, j’ai l’impression de n’acheter bien cher qu’une illusion marketing : les promesses n’engagent que ceux qui les croient ! J’ai payé des mois durant sans en avoir l’utilisation des abonnements que j’ai eus toutes les peines du monde à résilier, et pas que chez des opérateurs téléphoniques.
3 Se débrouiller tout seul ?
« Acheter, vendre, troquer, bricoler, faire la cuisine, recouvrir ses canapés… le tout pour moins cher. Internet est devenu un marché aux puces infini dans lequel on trouve tout, à n'importe quel prix, sur la terre entière. Des linéaires géants au sein desquels les internautes peuvent choisir, sans être contraints par ceux qui pourraient penser que ce que l'on leur offre est « bien assez » (Babette Leforestier, de TNS Sofres). Reprendre sa liberté vis-à-vis des objets : écraser les pommes de terre de la purée avec une fourchette et non avec un robot magique qui prend toute la place dans la cuisine et auquel il manquera toujours une fonction. Cerise sur le gâteau : la purée est bien meilleure !
4 Envie de rien, besoin de rien ?
Cela ne vous est-il jamais arrivé d’avoir de l’argent à dépenser et de n’éprouver aucune envie ni besoin. On est loin du couple des Choses de Perec à la consommation effrénée, signe d’existence sociale, d’existence tout court. Que ferais-je d’un nouveau réfrigérateur, de 2 TV dans ma chambre, de tous ces livres que je n’ai pas le temps de lire. J’en ai assez de jeter des produits alimentaires périmés non entamés, des vêtements démodés jamais portés, de l’électroménager jamais utilisé.
5 Pas séduit ?
Une offre surabondante mais indifférenciée
Dans des villes et des pays différents les mêmes produits sont offerts (en fait, vendus) par les sempiternelles mêmes marques : Coca Cola, l’Oréal, Ikea, Zara, Chanel, Mac Donald, ….
6 Pas de réponse au besoin sur le marché ?
En cherchant dans ce linéaire, pas de yaourt vendu à l’unité pour répondre aux besoins des personnes vivant en solo, des combinaisons de saveurs qui ne correspondent pas aux goûts de ma famille : je cherche des yaourts vendus par 8 : 1 café, 1 fraise, 1 abricot, 2 banane, 1 vanille, 1 chocolat, 1 citron. Cela n’existe pas, je ferai mes yaourts ou j’achète des fruits.